Forwarded from Dynamiques de conflit
Israël, allié de l’Azerbaïdjan contre l’Arménie
Bakou et Tel-Aviv sont engagés dans un partenariat géostratégique toujours plus approfondi, ancré dans une communion d’intérêts qui ne cesse de croître, aux dépens de l’Iran.
« Il y a de l’amour entre l’Azerbaïdjan et Israël », déclarait le président israélien Isaac Herzog, lors de sa visite à Bakou le 30 mai 2023.
Principal fournisseur de pétrole d’Israël (40 % des importations totales), Bakou n’a jamais suspendu ses livraisons pendant les guerres israéliennes contre Gaza et le Liban après le 7 octobre 2023. Signe du développement accru de la coopération énergétique, la compagnie pétrolière publique azerbaïdjanaise (State Oil Company of Azerbaijan Republic, SOCAR) a récemment acquis pour 1,25 milliard de dollars (1,07 milliard d’euros) une participation de 10 % dans le champ gazier offshore israélien Tamar 2.
Tandis que l’Azerbaïdjan exporte en priorité du pétrole brut via le port turc de Ceyhan (sud-est du pays), sur la Méditerranée, pour un montant variant entre 800 millions et 1 milliard de dollars (entre 687 et 860 millions d’euros) par an, les exportations israéliennes demeurent largement composées d’armements, et le pays est devenu le premier pourvoyeur d’armes de l’Azerbaïdjan.
🔍De toutes les relations commerciales entre les deux États, celle des armes reste la plus opaque. Les contrats ne sont pas publiés, les montants exacts sont classifiés ou approximatifs, et les livraisons passent parfois par des sociétés-écrans ou tierces.
➡️Autant d’armes qui furent massivement utilisées au cours de la guerre du Haut-Karabagh de 2020, conférant un indiscutable avantage à l’armée azerbaïdjanaise. Sans le matériel israélien et les livraisons de drones Bayraktar turcs, elle ne se serait pas assurée de la totale maîtrise du ciel.
En cela, il n’est pas exagéré d’avancer que la guerre de 2020 s’est avérée une victoire militaire et géostratégique double : azerbaïdjanaise et israélienne.
Les services de renseignement israéliens ont pu ainsi se déployer sur le tronçon de frontière avec l’Iran jusque-là contrôlé par les forces de défense arméniennes du Haut-Karabagh — la frontière avec l’Iran cumulant 750 kilomètres. Cela a donné à Tel-Aviv l’occasion d’y installer sur de larges portions des bases de renseignement et d’observation avancée. (...)
Ils permettent l’infiltration des agents du Mossad et le soutien des opérations clandestines en territoire iranien, ce qui s’est vérifié durant la guerre des douze jours contre l’Iran. On l’aura compris, l’Azerbaïdjan pourrait, en cas de nouveau conflit direct entre Israël et l’Iran, servir de base logistique ou de voie de repli pour des chasseurs-bombardiers israéliens.(...)
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Bakou et Tel-Aviv sont engagés dans un partenariat géostratégique toujours plus approfondi, ancré dans une communion d’intérêts qui ne cesse de croître, aux dépens de l’Iran.
« Il y a de l’amour entre l’Azerbaïdjan et Israël », déclarait le président israélien Isaac Herzog, lors de sa visite à Bakou le 30 mai 2023.
Principal fournisseur de pétrole d’Israël (40 % des importations totales), Bakou n’a jamais suspendu ses livraisons pendant les guerres israéliennes contre Gaza et le Liban après le 7 octobre 2023. Signe du développement accru de la coopération énergétique, la compagnie pétrolière publique azerbaïdjanaise (State Oil Company of Azerbaijan Republic, SOCAR) a récemment acquis pour 1,25 milliard de dollars (1,07 milliard d’euros) une participation de 10 % dans le champ gazier offshore israélien Tamar 2.
Tandis que l’Azerbaïdjan exporte en priorité du pétrole brut via le port turc de Ceyhan (sud-est du pays), sur la Méditerranée, pour un montant variant entre 800 millions et 1 milliard de dollars (entre 687 et 860 millions d’euros) par an, les exportations israéliennes demeurent largement composées d’armements, et le pays est devenu le premier pourvoyeur d’armes de l’Azerbaïdjan.
🔍De toutes les relations commerciales entre les deux États, celle des armes reste la plus opaque. Les contrats ne sont pas publiés, les montants exacts sont classifiés ou approximatifs, et les livraisons passent parfois par des sociétés-écrans ou tierces.
➡️Autant d’armes qui furent massivement utilisées au cours de la guerre du Haut-Karabagh de 2020, conférant un indiscutable avantage à l’armée azerbaïdjanaise. Sans le matériel israélien et les livraisons de drones Bayraktar turcs, elle ne se serait pas assurée de la totale maîtrise du ciel.
En cela, il n’est pas exagéré d’avancer que la guerre de 2020 s’est avérée une victoire militaire et géostratégique double : azerbaïdjanaise et israélienne.
Les services de renseignement israéliens ont pu ainsi se déployer sur le tronçon de frontière avec l’Iran jusque-là contrôlé par les forces de défense arméniennes du Haut-Karabagh — la frontière avec l’Iran cumulant 750 kilomètres. Cela a donné à Tel-Aviv l’occasion d’y installer sur de larges portions des bases de renseignement et d’observation avancée. (...)
Ils permettent l’infiltration des agents du Mossad et le soutien des opérations clandestines en territoire iranien, ce qui s’est vérifié durant la guerre des douze jours contre l’Iran. On l’aura compris, l’Azerbaïdjan pourrait, en cas de nouveau conflit direct entre Israël et l’Iran, servir de base logistique ou de voie de repli pour des chasseurs-bombardiers israéliens.(...)
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Forwarded from Adina de Souzy ️ (Adina de Souzy)
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🔴 « Nous avons donné des assurances formelles à Gorbatchev que, si une Allemagne unifiée restait dans l’OTAN, cette dernière ne s’étendrait pas vers l’Est. »
Jack Matlock, ambassadeur des États-Unis auprès de l’Union soviétique de 1987 à 1991, dans une itw il y a 30 ans.
Pourtant, l’OTAN s’est étendue vers l’Est, allant jusqu’à coller son nez aux fenêtres de la Russie, avec les conséquences que nous vivons/subissons aujourd’hui.
Jack Matlock, ambassadeur des États-Unis auprès de l’Union soviétique de 1987 à 1991, dans une itw il y a 30 ans.
Pourtant, l’OTAN s’est étendue vers l’Est, allant jusqu’à coller son nez aux fenêtres de la Russie, avec les conséquences que nous vivons/subissons aujourd’hui.
Je discutais hier-soir avec Poulin, Maïsto, Benhessa, Rodrigues et Nicole sur les prochaines actions populaires face à la crise politique.
https://www.youtube.com/live/nYW_jxJoknU?si=GZB0uCklHtUvB0Ih
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Fin de mandat de Macron : dissolution, destitution ou "explosion" ?
Emission spéciale
Forwarded from KOMPЯOMAT
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Enième rappel–«C’est très simple, si des troupes sont déployées en Ukraine, elles seront des cibles à détruire»–Poutine
Faire de l’Ukraine une base géante près de la Russie «est l'une des principales raisons pour lesquelles l'Ukraine a été entraînée dans l'OTAN», a rappelé Poutine lors du Forum économique de Vladivostok.
Et Poutine de rétablir un peu de logique dans le brouhaha des Européens:
Pas de problème s’il faut le répéter.
➡️ ➡️ Job: mener l’Europe à la guerre–La Russie et la Chine sont de mèche, Poutine va attaquer l’OTAN pour que Xi Jinping attaque Taïwan tranquille, explique le secrétaire de l’OTAN en roue libre
Faire de l’Ukraine une base géante près de la Russie «est l'une des principales raisons pour lesquelles l'Ukraine a été entraînée dans l'OTAN», a rappelé Poutine lors du Forum économique de Vladivostok.
Et Poutine de rétablir un peu de logique dans le brouhaha des Européens:
Si des décisions étaient prises qui mèneraient à la paix, à une paix durable, alors je ne vois tout simplement pas l’intérêt de la présence de troupes de l’OTAN sur le territoire ukrainien.
Pas de problème s’il faut le répéter.
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Forwarded from Infographies!
Fin 2024, une enquête réalisée par Polling Europe avait révélé que les Français étaient les plus critiques à l'égard de l'accord de libre-échange entre l'UE et le Mercosur.
Forwarded from Dynamiques de conflit
Économie
Analyses intéressantes de A. Faljaoui⬇️
Post1/2
"Quand deux canaris se mettent à chanter, les mineurs savent qu’il est temps de se méfier. Et aujourd’hui, deux canaris économiques nous disent que quelque chose cloche.
L’expression "le canari dans la mine" vient d’une pratique bien réelle. Pendant des décennies, les mineurs de charbon descendaient avec un petit oiseau en cage. Le canari, plus fragile que l’homme, mourait le premier en cas de fuite de gaz. C’était le système d’alerte rudimentaire mais vital : si le canari vacillait, il fallait remonter d’urgence.
Depuis, l’image a survécu et s’est imposée dans le vocabulaire économique pour désigner ces signaux précoces qui révèlent une fragilité avant qu’elle ne devienne une crise.
Or en ce moment, deux canaris chantent très fort. Et il serait dangereux de les ignorer.
Le premier, c’est l’or. Le métal jaune grimpe. Certains y verront une bonne nouvelle : ceux qui en détiennent s’enrichissent. Mais pour l’économie dans son ensemble, c’est plutôt l’inverse. Car l’or monte quand la confiance baisse. Il ne rapporte ni dividende ni intérêt, mais il rassure quand tout le reste inquiète. Sa hausse est donc un thermomètre de l’inquiétude : peur de l’inflation persistante, peur de dettes publiques devenues incontrôlables, peur de la géopolitique qui menace de faire vaciller les monnaies traditionnelles. Bref, si l’or brille, c’est parce que l’horizon s’assombrit.
Le deuxième canari, ce sont les taux d’intérêt. Après deux ans de lutte acharnée contre l’inflation, les banques centrales commençaient à relâcher la pression. Certaines ont même baissé leurs taux directeurs. Mais les marchés, eux, n’y croient pas. Les rendements obligataires repartent à la hausse, signe que les investisseurs exigent plus pour prêter leur argent. Cela veut dire des dettes publiques plus coûteuses à financer, des crédits immobiliers plus chers, des investissements d’entreprise freinés. Autrement dit, une économie qui risque d’être ralentie alors même qu’elle n’a pas retrouvé toute sa vigueur.
Voilà donc nos deux signaux. L’or qui monte, les taux qui s’envolent. Deux canaris qui nous disent que la mine économique n’est pas si sûre. On peut choisir de les ignorer, mais les mineurs qui survivaient étaient ceux qui prenaient leur petit oiseau au sérieux..."
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Analyses intéressantes de A. Faljaoui⬇️
Post1/2
"Quand deux canaris se mettent à chanter, les mineurs savent qu’il est temps de se méfier. Et aujourd’hui, deux canaris économiques nous disent que quelque chose cloche.
L’expression "le canari dans la mine" vient d’une pratique bien réelle. Pendant des décennies, les mineurs de charbon descendaient avec un petit oiseau en cage. Le canari, plus fragile que l’homme, mourait le premier en cas de fuite de gaz. C’était le système d’alerte rudimentaire mais vital : si le canari vacillait, il fallait remonter d’urgence.
Depuis, l’image a survécu et s’est imposée dans le vocabulaire économique pour désigner ces signaux précoces qui révèlent une fragilité avant qu’elle ne devienne une crise.
Or en ce moment, deux canaris chantent très fort. Et il serait dangereux de les ignorer.
Le premier, c’est l’or. Le métal jaune grimpe. Certains y verront une bonne nouvelle : ceux qui en détiennent s’enrichissent. Mais pour l’économie dans son ensemble, c’est plutôt l’inverse. Car l’or monte quand la confiance baisse. Il ne rapporte ni dividende ni intérêt, mais il rassure quand tout le reste inquiète. Sa hausse est donc un thermomètre de l’inquiétude : peur de l’inflation persistante, peur de dettes publiques devenues incontrôlables, peur de la géopolitique qui menace de faire vaciller les monnaies traditionnelles. Bref, si l’or brille, c’est parce que l’horizon s’assombrit.
Le deuxième canari, ce sont les taux d’intérêt. Après deux ans de lutte acharnée contre l’inflation, les banques centrales commençaient à relâcher la pression. Certaines ont même baissé leurs taux directeurs. Mais les marchés, eux, n’y croient pas. Les rendements obligataires repartent à la hausse, signe que les investisseurs exigent plus pour prêter leur argent. Cela veut dire des dettes publiques plus coûteuses à financer, des crédits immobiliers plus chers, des investissements d’entreprise freinés. Autrement dit, une économie qui risque d’être ralentie alors même qu’elle n’a pas retrouvé toute sa vigueur.
Voilà donc nos deux signaux. L’or qui monte, les taux qui s’envolent. Deux canaris qui nous disent que la mine économique n’est pas si sûre. On peut choisir de les ignorer, mais les mineurs qui survivaient étaient ceux qui prenaient leur petit oiseau au sérieux..."
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Forwarded from Anice Lajnef
Comment, d’une simple moyenne conçue pour prendre le pouls des marchés financiers, nous avons fabriqué un monstre hyper-financiarisé qui rend notre économie plus vulnérable aux risques systémiques.
------
À la fin du XIXᵉ siècle, Charles Dow invente une moyenne boursière. L’idée est simple : condenser en un seul chiffre la tendance d’un marché. À l’époque, ce n’est qu’un outil de lecture, un thermomètre pour investisseurs et journalistes.
Au fil du temps, cette moyenne change de nature. En 1957, avec le S&P 500, elle devient pondérée par capitalisation, donc plus représentative.
Dans les années 1970, elle se transforme en produit d’investissement via les fonds indiciels.
Puis dans les années 1980, la révolution s’accélère : contrats à terme, options, ETF… l’indice n’est plus un indicateur, mais un actif négociable à part entière.
Et c’est là que la folie de l'hyper-financiarisation commence.
Ce qui n’était qu’un concept intellectuel, intangible, abstrait, s’est mué en un canal massif d’investissement mondial. Facile à marketer, simple à vendre, universellement accessible.
Mais derrière la simplicité se cache un piège : les flux se concentrent mécaniquement sur les plus grandes valeurs. Les géants grossissent, les autres s’effacent. La diversification s’érode, l’économie se fragilise.
D’une simple moyenne pondérée, nous avons fabriqué un système qui accroît le risque de marché. Moins de diversité, plus de corrélations. Et donc plus de risques systémiques. Quand ça casse, tout casse.
Un concept abstrait a fini par peser sur l’économie réelle. Et par ricochet, sur nos sociétés, sur nos vies...
La conclusion est claire : nous devons réorienter nos choix collectifs. Moins de concentration. Plus de diversification. Non pas une économie financiarisée à l’extrême, mais une économie distribuée, résiliente, capable d’absorber les crises au lieu de les amplifier.
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À la fin du XIXᵉ siècle, Charles Dow invente une moyenne boursière. L’idée est simple : condenser en un seul chiffre la tendance d’un marché. À l’époque, ce n’est qu’un outil de lecture, un thermomètre pour investisseurs et journalistes.
Au fil du temps, cette moyenne change de nature. En 1957, avec le S&P 500, elle devient pondérée par capitalisation, donc plus représentative.
Dans les années 1970, elle se transforme en produit d’investissement via les fonds indiciels.
Puis dans les années 1980, la révolution s’accélère : contrats à terme, options, ETF… l’indice n’est plus un indicateur, mais un actif négociable à part entière.
Et c’est là que la folie de l'hyper-financiarisation commence.
Ce qui n’était qu’un concept intellectuel, intangible, abstrait, s’est mué en un canal massif d’investissement mondial. Facile à marketer, simple à vendre, universellement accessible.
Mais derrière la simplicité se cache un piège : les flux se concentrent mécaniquement sur les plus grandes valeurs. Les géants grossissent, les autres s’effacent. La diversification s’érode, l’économie se fragilise.
D’une simple moyenne pondérée, nous avons fabriqué un système qui accroît le risque de marché. Moins de diversité, plus de corrélations. Et donc plus de risques systémiques. Quand ça casse, tout casse.
Un concept abstrait a fini par peser sur l’économie réelle. Et par ricochet, sur nos sociétés, sur nos vies...
La conclusion est claire : nous devons réorienter nos choix collectifs. Moins de concentration. Plus de diversification. Non pas une économie financiarisée à l’extrême, mais une économie distribuée, résiliente, capable d’absorber les crises au lieu de les amplifier.